Page 1 - Le conflit Israelo Palestinien
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Le « conflit » israélo-palestinien
              c’est principalement

     un problème d’État colonisateur

  Les derniers événements tragiques pour toutes les populations
occupant la région palestinienne ont focalisé notre attention sur ce
que certains appellent une guerre, nous forçant dangereusement à
prendre position pour l’un des deux camps ! D’un côté un État
israélien, 15e puissance armée au monde et de l’autre côté un « État »
sans gouvernance effective sur le territoire concerné (Mahmoud
Abbas élu en 2005 a clôturé son mandat en 2009), avec comme force
armée le Hamas défendant une Palestine libre et non pas un État
palestinien. Or, pour qu’une guerre soit, il faudrait qu’il y ait au moins
deux États et deux armées… Nous assistons plutôt tristement à la
suite du nettoyage ethnique commencé en 1948 par des
« représentants » d’un État en devenir qui utilisent la colonisation de
peuplement comme arme constitutionnelle. Ce nettoyage ethnique,
que les Arabes ont nommé « Nakba », a été presque entièrement extirpé
de la mémoire collective mondiale, et effacé de la conscience du monde.

  Notre syndicat n’a participé ni aux actions de soutien au peuple
palestinien ni aux actions contre le peuple israélien, il a néanmoins une
position dans ce « conflit ». Il se doit de l’exprimer devant la montée de
« l’antisémitisme1 » ou plutôt de la judéophobie, de l’islamophobie et
du racialisme2 et de son instrumentalisation par une boite de pandore

1 « Il n’existe pas de race sémite, et pas davantage de race aryenne, les racines du terme
   « antisémite » plongent dans l’escroquerie essentialiste provenant principalement de
   politiciens populistes désireux de donner une circonstance « scientifique » à une vieille
   phobie. ». In Une race imaginaire courte histoire de la judéophobie, Shlomo Sand, Seuil,
   mars 2020, p. 13. Et pour nous il n’y a qu’une race, la race humaine !

2 Tous ces termes auraient pu se rassembler sous le vocable xénophobie, qui n’est pas une
   maladie : « le langage de haine a, certes, des origines psychologiques profondément
   ancrées dans le comportement humain, mais les explosions perverses dépendent toujours
   de processus idéologiques au long cours, d’une part, et de situations socioéconomiques et
   politiques, d’autre part. Si à la base de toute haine de l’autre, gît la peur, celle-ci ne constitue
   pas l’unique ingrédient de toute expression de malveillance. Les complexes d’infériorité et
   l’arrogance, la jalousie et l’inculture, la soif du pouvoir et l’exploitation des rapports de force,
   la souffrance, la recherche d’un bouc émissaire, et bien d’autres manifestations mentales
   bien connues emplissent la xénophobie et alimentent pleinement la judéophobie. ». Ibidem,
   p. 14.
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